« Silence ! On tourne »

La semaine cinéma au CP à l’école du Rosaire de Saint-Leu la forêt

Les élèves des deux classes de CP ont vécu une semaine sans cartable sur le thème du cinéma.

Le lundi matin, les enfants ont inventé l’histoire. Elle s’est construite au fil des jours, des scènes jouées et des possibilités. C’était difficile de transformer, de jouer et de réaliser certaines scènes initialement inventées par les enfants !

Emmanuel (l’intervenant cinéma) leur a montré la caméra. C’était un moment magique où tous les élèves étaient attentifs et impressionnés. Il a filmé quelques enfants. Il les a fait parler devant l’objectif.

Tout de suite, il leur a fait comprendre qu’il fallait parler fort, distinctement et mettre les intonations. Ce qui sera bien utile pour poursuivre l’apprentissage de la lecture à voix haute. Aussi, avec cette ébauche de prises de vues, les rôles ont été plus ou moins distribués.

L’intervenant a voulu visiter et s’imprégner des lieux. Nous avons donc visité l’école, le collège et bien sûr le parc. Il était conquis ! Il allait par la suite exploiter tous ces lieux.

L’après-midi, pour pouvoir se projeter dans son personnage, chaque élève a cherché son costume. En fin d’après-midi, il a commencé à faire jouer une scène à des enfants.

Les jours suivants se sont déroulés de la même façon. En premier, Emmanuel montre la ou les scènes jouées la vieille. Grâce à cette présentation, les élèves cherchent collectivement ce qu’il manque, ce qu’il faut améliorer pour comprendre l’histoire. Une ou deux fois, il a fallu rejouer. Puis c’est le tournage. Il y a eu quelques scènes collectives, mais surtout des prises de vues par petits groupes. Pendant ce temps-là, les enfants qui ne jouaient pas, étaient en classe. Ils faisaient de l’art visuel, de la lecture, du chant. Ils ont aussi vu des courts métrages sur Charlie Chaplin. Comme nous débutons la 4éme période, je vais pouvoir faire découvrir les différents métiers du cinéma et faire de la production d’écrit :  ce que j’ai aimé, ce que je n’ai pas aimé, par exemple. 

Chaque matin, nous étions tous impatients de voir « l’ours » qui est le pré-montage des premières scènes et nous avons tous hâte de voir « le film ». J’ai beaucoup aimé cette nouvelle expérience avec mes élèves. 

Laurence YUMRUTAS

Avons-nous des raisons de croire en Dieu ?

Nous avons invité le Père Bernard Thomasset en classe de terminale afin qu’il nous éclaire au sujet d’une question de philosophie : « avons-nous des raisons de croire en Dieu ? ».

Nos élèves ont été vivement intéressés et touchés d’entendre une autre voix que celle de leur professeur, celle d’un homme d’une foi profonde, nourrie de philosophie et de théologie. Les élèves n’ont pas souhaité prendre une pause et l’ont écouté pendant deux heures témoigner de l’espérance qui l’habite et répondre à leurs questions les plus personnelles. Le temps scolaire suspendu au sourire de cet homme.

Un Escape Game au bout du monde…

Un Escape Game s’inspirant de la BD  » Au bout du monde, l’aventure mariste » à l’ensemble scolaire Bury-Rosaire

Après quelques mois de préparation, la première version de l’Escape Game sur la BD « Au bout du monde, l’aventure Mariste » a pu avoir lieu au Rosaire. Toutes les classes du niveau cinquième ont pu jouer en équipe de dix participants dans des classes transformées en vieux greniers, une mise en scène indispensable pour immerger les élèves dans l’année 1837 aux côtés des pères Maristes en pleine mission en Océanie. Beaucoup de temps de préparation et d’énergie ont été nécessaires pour faire avancer ce projet que les élèves ont beaucoup apprécié. Ils ont aimé ce temps différent de pastorale qui les a plongés dans l’histoire et l’identité de leur établissement. Ils ont pu tester leurs connaissances maristes, leur esprit d’équipe, leur réactivité et leur sang-froid.

Un grand merci à Mme Carine Jeanne Rose, parent d’élève, qui nous a accompagné à la création du support virtuel qui a permis de vivre ce temps festif. Une reconnaissance toute particulière à l’équipe pastorale du collège du Rosaire, Suzanne Traoré et Berengère Lefebvre, qui ont porté ce projet malgré les difficultés rencontrées lors de son développement.

Des aménagements dans les emplois du temps et des changements de classes ont été nécessaires car trois équipes ont joué en simultané sur un même créneau horaire. Ceci a été possible grâce aux professeurs qui ont facilité ces changements.

L’aventure continue : nous travaillons déjà à une nouvelle version !

Gabriela DUBAR
Adjointe en Pastorale 

Les lycéens de Sainte-Marie Riom s’engagent

Chaque année des dizaines de lycéens s’engagent bénévolement dans des actions placées sous la protection de saint Vincent de Paul et appelées « Conférences de Charité ». Jean-Christophe Chaput, professeur de SVT, en assure la mise en place et le suivi, perpétuant ainsi une tradition bien ancrée à Sainte-Marie. Nous l’avons rencontré.

En quoi consistent les actions menées par les lycéens et combien sont-elles ?
Elles sont au nombre de quatre : aide aux devoirs pour les collégiens ; garderie des enfants pendant les réunions parents-professeurs ; parrainage d’un collégien qui aurait besoin d’un soutien dans la cour de récréation par exemple ou d’un élève des classes ULIS ; une collecte alimentaire pour les Restos du cœur et une collecte de jouets pour Noël au profit du Secours catholique.

Combien d’élèves sont concernés ?
L’année dernière, 2021-2022, 149 lycéens sur environ 260 étaient inscrits à SVP, toutes classes confondues. Parmi ses 149 élèves, 83 ont donné de leur temps. Si les autres n’ont pas été sollicités, c’est tout bonnement parce que nous n’avons pas eu besoin d’eux. Au niveau de l’aide aux devoirs, 66 collégiens ont été aidés. Cette année, pour l’aide aux devoirs, 81 lycéens se sont portés volontaires. Pour la garderie, 78. Pour le parrainage, 21 et pour l’action Secours catholique et Restos du cœur, 62. Soit un total de 242 lycéens participants aux actions SVP !

Quels sont les arguments que vous faites valoir auprès des lycéens pour les convaincre de prendre part aux actions ?
Quand je passe dans les classes en début d’année pour leur présenter les actions de SVP, je leur explique qu’ils sont libres de leur choix, que je leur laisse le temps de la réflexion, qu’ils peuvent s’inscrire à une seule action, etc. Je leur explique également que leur participation aux actions de SVP sont mentionnées dans leur dossier scolaire et qu’elles leur donnent un crédit certain au moment de postuler dans une école de l’enseignement supérieur.

Comment se déroule la mise en place de l’aide aux devoirs ?
Une fois le recrutement des élèves terminé, je demande aux professeurs principaux du collège de cibler les collégiens susceptibles d’être aidés et de me fournir des informations utiles les concernant afin d’attribuer à chacun d’entre eux un lycéen avec lequel cela collera. Puis les professeurs principaux voient les responsables de niveau qui, eux, établissent la liste des collégiens en spécifiant leurs besoins (méthodologie, matières, etc.) et leurs disponibilités. A partir de ces éléments, je constitue les binômes et j’organise une rencontre entre le collégien et le lycéen qui échangent leur numéro de portable afin d’éviter les problèmes d’absence ou de retard. Au cours de cette rencontre, une fiche à faire signer par les parents, le professeur principal et le responsable de niveau est remise au collégien. Je précise enfin que le binôme n’est évidemment pas livré à lui-même, un suivi est assuré, et que le collégien est libre de ne pas accepter de recevoir une aide. Tout repose sur le volontariat.

Depuis quand existe ces actions ?
C’est une vieille tradition de Sainte-Marie, notamment l’aide aux devoirs. On peut même parler d’héritage. Moi-même j’y ai participé… lorsque j’étais lycéen ici… dans les années 80. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’y suis très attaché. Le professeur qui s’en occupait à l’époque était M. Hébrard. Il enseignait les mathématiques.

Comment les lycéens les perçoivent ?
Quand je présente aux lycéens les actions de SVP en début d’année, je leur demande toujours : « Qu’est-ce que le bénévolat pour vous ? » Leur réponse tourne souvent autour de la « satisfaction de bien faire »… Je leur dis : « Très bien ». Mais je les emmène tout de suite sur un autre terrain : donner de son temps sans contrepartie, se tourner vers les autres, s’ouvrir à eux, ne pas rester centré sur soi-même. Autre point sur lequel j’insiste : l’aide aux devoirs est une passerelle qui relie le collège au lycée, car des collégiens qui ont été aidés sont amenés, lorsqu’ils entrent au lycée, à aider à leur tour.

Le sketchnote : un outil pour ré-enchanter les façons d’apprendre

Une attitude mariste nous invite à « Former la personne ». Certains ne jurent que par le tout numérique, mais… un papier, un crayon, une main et un cerveau peuvent avoir de précieuses vertus. Antoine de la Garanderie, pédagogue et théoricien de la « Gestion mentale » a souligné l’importance du geste d’attention dans l’acte d’apprendre. Plus le corps est dans l’action, plus l’attention et la concentration sont au rendez-vous. Par ailleurs, utiliser le geste permet de créer un ancrage positif pour mieux retenir, solliciter la mémoire kinesthésique (du mouvement).

Dans la grande famille de la pensée visuelle on trouve, entre-autre : la carte mentale, l’infographie et le sketchnote auxquels nous formons nos élèves, au sein de notre ensemble scolaire. Partons à la découverte du sketchnote pour étoffer la boîte à outils méthodo de nos élèves, libérer la créativité mais aussi…  remettre le geste dans l’action !

Qu’est-ce qu’un sketchnote ?

Le terme est une combinaison de deux termes anglais : note qui signifie « prise de notes » et sketch dans le sens : « esquisser, dessiner ».  C’est donc une méthode de prise de notes créative, mêlant l’écrit et le dessin sur une seule page. Elle vise à transformer les mots et idées en images. C’est nouveau ? Pensons aux carnets de Léonard de Vinci ou aux planches de Jacques Prévert pour la préparation du film « Les enfants du paradis ».

Pour réaliser un sketchnote, il y a naturellement des ingrédients indispensables : le lettrage, la structure, les bannières… que nous esquissons au tableau tout en les présentant aux jeunes.

Sketchnotes réalisés par des élèves de 3e lors d’une séance de 2h de français. L’objectif était de faire une synthèse des notions importantes de la leçon, en amont de l’évaluation.

Une posture, un état d’esprit

Pour guider les élèves, on pourra régulièrement rappeler que dans le sketchnote :

  • Il est très important de se faire plaisir,
  • Mais aussi de ralentir pour dessiner lentement, avec application et en réfléchissant bien à ce que l’on est en train de faire
  • Nous centrer sur l’essentiel (à extraire de la leçon par exemple)
  • Et enfin : ne pas chercher la perfection. Le processus est aussi important que le résultat.

Le sketchnote … pour quoi faire ?

  • Apprendre une leçon, une poésie…
  • Réaliser le support d’un oral
  • Résumer un livre, une notion

Quels avantages ?

  • Cultiver la créativité
  • Favoriser l’attention et la concentration
  • Comprendre et mémoriser
  • Créer des affichages visuels et attrayants
  • Susciter l’implication, la curiosité et l’innovation

Extraits de l’article « Réaliser un sketchnote » paru dans la revue InterCDI 288 (novembre – décembre 2020).

V. BREYTON, Enseignante-documentaliste, Facilitatrice visuelle certifiée
Ensemble scolaire Bury-Rosaire (95)

Pour aller plus loin :
Apprendre avec le sketchnoting : Comment ré-enchanter les manières d’apprendre grâce à la pensée visuelle – Audrey Akoun ; Philippe Boukobza ; Isabelle Pailleau – Eyrolles, 2017
Le sketchnoting à l’école primaire – Manuella Chainot-Bataille – Dunod, 2021
La boîte à outils de la pensée visuelle – Béatrice Lhuillier ; Caroline Tsiang – Dunod, 2021